Manga (漫画 ou まんが) désigne en japonais les bandes dessinées en général. En français, ce terme désigne les bandes dessinées japonaises, voire les bandes dessinées d'influence japonaise.
L'origine :
Traduit généralement par image dérisoire, il vient du japonais ga, "dessin", "gravure", et man, "involontaire", "divertissant", pouvant signifier "sans but" mais aussi "au fil de l'idée", ce que l'on peut traduire par "esquisse rapide". En 1814, Hokusai, le peintre de la célèbre vague, cherche un nom pour qualifier les images de grimaces qu'il a commencées à dessiner. Il finit par les appeler "esquisses rapides" ou "images malhabiles", c'est-à-dire manga en japonais. Un genre est né.
Quelques tit's trucs a savoir !
Le dessinateur de manga est appelé mangaka . Les manga se lisent souvent dans le sens inverse des bandes dessinées occidentales : de droite à gauche ce qui correspond au sens de lecture japonais. Cela amène une certaine confusion puisque la lecture des mots se fait alors dans le sens inverse de celui des cases (ce qui n'est pas le cas au Japon). Si les jeunes s'y adaptent assez facilement, les lecteurs adultes éprouvent des difficultés. Introduits en France en 1978 avec la revue "Le cri qui tue", les manga ne sont publiés dans ce sens en Occident que depuis 1995 environ. Toutefois, les éditeurs français ne se plient pas systématiquement à cette spécificité. Certains éditeurs choisissent alors de simplement retourner les images, ce qui occasionne des incohérences douteuses (un droitier qui devient gaucher, un coup porté au cœur qui perd son sens avec une image inversée ou encore un salut nazi effectué du bras gauche dans L'Histoire des 3 Adolf). D'autres adaptent entièrement les ouvrages en retournant seulement certaines images, changeant la mise en page et en redessinant certains éléments graphiques, ce qui a pour mérite de faire correspondre la forme des phylactères avec l'horizontalité des systèmes d'écriture occidentaux (Casterman notamment, dans sa collection Écritures). Ceci génère toutefois un surcoût significatif et, dans un but d'économie et de respect de l'œuvre originale, depuis quelques années, la plupart des éditeurs ont adopté le sens de lecture initial, même si cela les coupe d'un lectorat plus large. Ailleurs qu'en France, et notamment aux Etats-Unis, l'adaptation se plie généralement au sens de lecture européen.